À propos de l'analyse de livre sur La Solitude des nombres premiers
Dans son étude littéraire consacrée à La Solitude des nombres premiers, Audrey Millot, diplômée en lettres modernes, invite le lecteur à découvrir ce roman dans lequel Paolo Giordano conte la douleur et la solitude de deux âmes blessées par la vie…
Dans un premier temps, notre spécialiste prend un soin tout particulier à résumer le plus fidèlement possible l’histoire d’une amitié improbable entre deux jeunes adolescents meurtris qui vont, au cours de leur vie, s’éloigner maintes fois pour ensuite mieux se retrouver. Elle s’intéresse ensuite aux différents personnages, et en particulier à Mattia, un jeune garçon surdoué traumatisé par le décès de sa sœur jumelle, et Alice, une jeune fille sensible devenue boiteuse à la suite d’un accident. Pour clés de lecture, Audrey Millot avance des pistes d’analyse perspicaces et se penche sur les thèmes de la solitude, de l’étrangeté d’être au monde et de la maturité. Pour conclure la fiche de cours, une liste de questions ouvertes est proposée pour aider le lecteur à approfondir sa réflexion.
La Solitude des nombres premiers est un roman écrit par Paolo Giordano, publié en 2008 chez Mondadori, et publié en Franche chez Seuil. Bien que La Solitude des nombres premiers soit le premier roman de l’auteur, il obtient un succès retentissant et est reconnu par le monde littéraire. Paolo Giordano reçoit en effet le Prix Strega (l’équivalent du Prix Goncourt en Italie), ainsi que le Prix Campiello. Véritable bestseller, une adaptation cinématographique en a été réalisée en 2010.
Né en 1982 à Turin (Italie), Paolo Giordano relate dans La Solitude des nombres premiers la relation d’Alice et de Mattia.
Ce sont des chroniques et des anecdotes de leur vie qui composent La Solitude des nombres premiers, piochées de l’adolescence jusqu’à l’âge adulte. Reconnu enfant surdoué, Mattia intègre le lycée d’Alice. Les deux personnages s’éprennent rapidement l’un de le l’autre, mais se perdent de vue au fil du temps. Alice devient photographe et fait sa vie avec un autre homme. Cependant, sa route recroise fréquemment celle de Mattia. Leur amour est toujours palpable, attesté par des baisers et des instants de douceur lors de leurs rencontres, mais ne se concrétise jamais. Ainsi, La Solitude des nombres premiers symbolise la solitude inspirée du terme mathématique ayant influencé le choix du titre : deux êtres que tout rassemble, mais qui ne parviennent pas à s’aimer.