À propos de ce commentaire
Ce commentaire littéraire propose une analyse approfondie de la scène 1 de l’acte I des Femmes savantes de Molière. Vous y trouverez le texte étudié, une mise en contexte et le commentaire en lui-même, structuré en différentes parties. Des clés pour mieux comprendre quelques-uns des enjeux essentiels de cette comédie de mœurs sur l’éducation des femmes.
Dans cette première scène, Molière plonge le lecteur au cœur d'une conversation animée. Armande, la précieuse, a repoussé Clitandre qui courtise à présent Henriette, sa sœur cadette, qui répond aux avances du jeune homme et veut l'épouser. Armande, dépitée de perdre un admirateur, se lance dans une diatribe contre le mariage, dont on ne sait si elle est dirigée contre cette institution ou contre sa sœur et Clitandre. Dès lors, sont en présence deux points de vue en contradiction, celui des Précieuses, représentée par Armande, et celui des gens « simples », représenté par Henriette.
Après une mise en contexte, le commentaire composé s’intéresse à l’opposition entre deux visions du mariage avancées par les personnages d’Armande et Henriette. On se penche ensuite sur le discours d’Armande, qui révèle une jeune femme pleine de vanité, et sur la stratégie argumentative d’Henriette, qui parvient à retourner l’exhortation de sa sœur à son avantage. Enfin, la jalousie d’Armande, réel motif de la discussion, est également commentée.
Les Femmes savantes ont été jouées pour la première fois le 11 mars 1672 au Palais Royal. Il s’agit de l’avant-dernière pièce de Molière. À cette époque, le dramaturge ne composait plus que des comédies ballets, et n’avait plus produit de grandes comédies en cinq actes et en vers depuis Le Misanthrope, en 1666.
Dans cette pièce, Molière exploite le thème de la préciosité qu’il avait déjà abordé dans Les Précieuses ridicules en 1659 et dans L’École des femmes en 1662. Il y critique les prétentions des femmes par rapport à l’amour et au savoir. Mais sa pièce est également une satire de la poésie précieuse qu’il méprise et ridiculise.