À propos de ce commentaire sur Les Mains sales
Ce commentaire littéraire propose une analyse approfondie de la scène 2 du tableau VI des Mains sales de Jean-Paul Sartre. Vous y trouverez une mise en contexte et le commentaire en lui-même, structuré en différentes parties. Des clés pour mieux comprendre quelques-uns des enjeux essentiels de cette pièce qui nourrit une véritable réflexion sur l’engagement politique.
La scène fait écho à la dernière scène du tableau précédent, au cours de laquelle Hoederer et Hugo sont en désaccord sur la stratégie à adopter pour le Parti. Hoederer est pragmatique et prône l'alliance avec le Régent et le Parti nationaliste, tandis que Hugo affirme qu'une telle politique est une trahison politique. Il est décidé à accomplir sa mission, c'est-à-dire tuer Hoederer. Le lendemain, Hoederer, prévenu par Jessica que Hugo veut le tuer, cherche à lui prouver qu'il n'est pas un assassin, à défaut de pouvoir le convaincre que l'alliance est souhaitable.
Après quelques éclairages sur l’existentialisme sartrien et la situation de l’extrait étudié au sein de la pièce, le commentaire composé s’intéresse au dialogue entre Hoederer et Hugo, structuré en deux parties. Alors que Hugo incarne le postulat existentialiste - il peut devenir un tueur, car il est libre de ses actes et de ses choix - Hoederer affirme que l'« on est tueur de naissance ». On commente ensuite, entre autres, la relation entre ces deux personnages, comparable à une relation père-fils.
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Les Mains sales est une pièce de théâtre en sept tableaux écrite en 1948. Elle raconte l'histoire d'Hugo, un intellectuel bourgeois chargé de tuer Hoederer, chef communiste, sur ordre du Parti. Emprisonné pour cet acte en 1943, son incarcération prend fin en 1945. Il retrouve alors Olga, qui lui avoue que le Parti applique la politique d’Hoederer alors qu’il la désavouait deux ans plus tôt. Hoederer est devenu une icône historique. Hugo doit donc renier son crime s’il veut réintégrer le Parti. Mais, voulant assumer la responsabilité de ce meurtre, il choisit de mourir. Les mains sales est la pièce de Sartre qui a remporté le plus de succès. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, elle constitue une réflexion sur les modalités de l’engagement et de l’action politique.