À propos de ce commentaire
Ce commentaire littéraire propose une analyse approfondie de l’incipit de Nana d'Émile Zola, avec le texte étudié, une mise en contexte et le commentaire en lui-même, structuré en différentes parties. Des clés pour mieux comprendre quelques-uns des enjeux essentiels de ce roman au caractère provocateur.
Nana s’ouvre sur une représentation théâtrale, La Blonde Vénus, dont Zola, durant tout le premier chapitre, s’attachera à retranscrire les scènes les plus marquantes, ainsi que les réactions des spectateurs venus y assister. Très vite, il en ressort que bien plus que sa voix, c’est le corps de Nana qui affole et conquiert le public mâle du Tout-Paris. Laissant monter dans la salle de spectacle une tension presque palpable, et dans son roman un suspens indubitable, Zola fait se confondre l’apparition de Nana avec celle de Vénus.
Après une mise en contexte dans laquelle on situe l’extrait dans le reste de l’œuvre, le commentaire composé s’intéresse aux moyens utilisés par l’auteur pour créer une tension – notamment la lenteur des descriptions -, au personnage de Nana et au mystère qui l’accompagne, puis au thème de la prostitution. On se penche enfin sur la critique de la société du Second Empire, dont les membres sont dépeints de manière particulièrement sarcastique.
Neuvième roman du cycle des Rougon-Macquart, Nana rencontre un énorme succès auprès des lecteurs, même si l’œuvre a été vivement condamnée par la critique à cause du caractère jugé immoral de certaines scènes.
Publié en 1880, Nana relate l’ascension fulgurante d’une « cocotte » sous le Second Empire. Cette ouvrière miséreuse, issue d’une classe sociale décrite dans L’Assommoir, fait tourner la tête des hommes les plus distingués de Paris, conduit à la désorganisation et débauche cette classe « d’en haut » avant de mourir défigurée par la petite vérole.