À propos de ce commentaire
Ce commentaire littéraire propose une analyse approfondie de la scène 2 de l’acte II des Caprices de Marianne d’Alfred de Musset. Vous y trouverez le texte étudié, une mise en contexte et le commentaire en lui-même, structuré en différentes parties. Des clés pour mieux comprendre quelques-uns des enjeux essentiels de ce drame romantique.
Dans cette scène, la vieille Ciuta, après avoir surpris à la scène précédente Octave et Marianne conversant ensemble en pleine rue, rapporte ici l’évènement à Cœlio. La scène suivante donnera lieu à une nouvelle rencontre entre Octave et Marianne, lors de laquelle la jeune femme fera part à son interlocuteur de son désir de prendre un amant. Ainsi, coincée entre deux entrevues décisives de Marianne et Octave, la scène 2 de l’acte ii révèle et annonce déjà l’inévitable échec de l’entreprise de séduction de Cœlio.
Après une mise en contexte dans laquelle on situe l’extrait dans l’œuvre, le commentaire composé s’intéresse à la profonde mélancolie du héros romantique Cœlio – rendue par la suite d’exclamations dans sa dernière réplique - et à sa préférence pour un amour spirituel et absolu. La tension tragique inhérente à l’amour absolu de Cœlio, la dimension prophétique de la scène et l’incommunicabilité entre Cœlio et l’objet de son amour sont également abordés.
Les Caprices de Marianne paraissent dans la Revue des deux mondes le 15 mai 1833, la même année que André del Sarto et Rolla. Et de fait, s’il y a bien un point commun entre Les Caprices de Marianne et les autres œuvres de jeunesse de Musset, c’est que toutes tournent autour de la relation amoureuse, de la fidélité et de la différence qui existe entre hommes et femmes. Toutes, à l’exception de Fantasio, parlent de trahison et d’amour déçu. On penserait presque que sa relation orageuse avec George Sand, qu’il ne rencontre qu’en juin 1833, lui a inspiré la prétendue trahison de Cœlio par Octave. Il n’en est pourtant rien.