À propos de l'analyse de livre sur Malpertuis
Grâce à la fiche de lecture rédigée par notre experte en littérature française, Isabelle De Meese, Malpertuis de Jean Ray, véritable roman de la peur, n’a désormais plus aucun secret pour les élèves et les amateurs de livres.
Après avoir évoqué les thématiques du fantastique, de la mort, du mystère et des esprits dans un résumé de la trame narrative, l’analyse littéraire présente les multiples personnages, tous plus étranges les uns que les autres : Doucedame-le-Vieil, l’oncle Cassave, Jean-Jacques Grandsire, les Griboin, Euryale, Lampernisse, Eisengott, etc. Quant au caractère fantastique que revêt le roman de Ray ou encore la question de la narration et le subtil mélange entre mythologie antique et christianisme, ils sont tous largement commentés dans la partie des clés de lecture. Bien plus, notre spécialiste insiste également sur la dimension « nordique » de l’œuvre, qui illustre à merveille l’« âme belge ». Pour conclure, elle liste une série de questions pour offrir de nouveaux axes de réflexion aux lecteurs passionnés.
Publié en 1943 chez Les Auteurs Associés, Malpertuis est le premier roman fantastique de l'écrivain belge Jean Ray (1887-1664). Pour la création de ses personnages, Jean Ray se serait inspiré de plusieurs personnes dont il était proche durant son enfance, notamment sa nourrice Elodie.
Le récit de Malpertuis, composé de plusieurs voix narratives, se centre sur la fameuse demeure éponyme : la propriété Malpertuis. Tout commence lorsque Cassave, un vieil homme à l'héritage important, décide de réunir les membres de sa famille pour discuter de son héritage. Cette famille atypique est composée de Lampernisse, tante Sylvie, Mathias Krook, Charles Dideloo, Euryale, Nancy et Jean-Jacques, des trois soeurs Cormélon, du cousin Philarète, des Griboin, du Docteur Sambucque et enfin de Tchiek et Eisengott. Cassave explique alors que chacun désirant toucher l'héritage devra dorénavant vivre dans sa propriété. Le dernier vivant de la famille sera élu héritier. Jean-Jacques qui a bien compris que la maison Malpertuis cachait une énigme est bien décidé à la dévoiler. Mais la demeure se révèle bien plus maléfique qu'il le pensait.
Malpertuis a fait l'objet d'une adaptation cinématographique réalisée par Harry Kümel en 1972. Par ailleurs, on retrouve quelques références à l'oeuvre de Jean Ray dans le roman La Maison des feuilles (2002) de MarK Z. Danielewski ainsi que dans le texte « Le Mauvais Lieu », extrait du livre Compendium Sortilégionis (2003) de Christian Chelman.