À propos de ce commentaire
Ce commentaire littéraire propose une analyse approfondie du chapitre XIV d’Au Bonheur des Dames d'Émile Zola, avec le texte étudié, une mise en contexte et le commentaire en lui-même, structuré en différentes parties. Des clés pour mieux comprendre quelques-uns des enjeux essentiels de cette œuvre phare de Zola.
Dans l’extrait étudié, Octave Mouret se retourne sur son Empire. La journée de grande vente s’achève et les dames, toutes frissonnantes de plaisir, arrivent aux caisses. Les stratégies commerciales mises en place par Octave Mouret, pour piéger les femmes et les pousser à se dépouiller de leur or dans les caisses de ses comptoirs, fonctionnent à merveille. Au bonheur des Dames règnent le désordre et le bruit, symboles de réussite pour ce « phalanstère du négoce ». Le genre de la clientèle principale, mis en exergue par le titre évocateur du roman, est conquis par ce séducteur d’Octave Mouret qui tire son triomphe commercial d’une analyse de la psychologie féminine.
Après un rappel du contexte historique dans lequel se déroule l’histoire - l’avènement de la modernité -, un bref résumé du roman et la situation de l’extrait dans l’œuvre, le commentaire composé s’intéresse aux allusions religieuses et sexuelles présentes dans l’extrait, mais aussi à la stratégie commerciale déployée par Octave Mouret, ainsi qu’à l’image du phalanstère.
Cet ouvrage fait partie d’une série de vingt romans, Les Rougon-Macquart, qui porte comme sous-titre Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire. Cette œuvre raconte l’ascension sociale d’une famille suite au coup d’Etat de Napoléon III de 1851. Parmi ces romans, écrits entre 1870 et 1893, nous retrouvons, entre autres, L’Assommoir, Nana et Germinal. Les ouvrages peuvent se lire séparément et dans l’ordre souhaité par le lecteur.
Quant Au Bonheur des Dames (1882), il est placé onzième. Il raconte à la fois comment l’agrandissement d’un magasin mène à la ruine des petits commerçants et comment nait l’amour entre Octave Mouret, déjà présent dans Pot-Bouille, propriétaire du magasin, et une vendeuse, Denise. Le roman fut favorablement accueilli par le public de l’époque.