À propos de ce commentaire
Ce commentaire littéraire propose une analyse approfondie de la scène 6 de l’acte III du Tartuffe de Molière, avec le texte étudié, une mise en contexte et le commentaire en lui-même, structuré en différentes parties. Des clés pour mieux comprendre quelques-uns des enjeux essentiels de cette comédie quelque peu tragique...
La scène étudiée clôt la première moitié de l’œuvre car elle se situe à la fin de l’acte III, alors que le nœud dramatique atteint son paroxysme. Précédemment, Tartuffe est apparu dès le premier acte comme un faux dévot, un imposteur qui réussit à séduire un bourgeois, Orgon, de manière à diriger sa conscience. Il gagne peu à peu du pouvoir et courtise Elmire, la femme d’Orgon, alors même que celui-ci projette de le marier à sa fille. Damis, le fils d’Orgon, découvre la traitrise de Tartuffe et souhaite, dans cette scène, dénoncer l’imposteur à son père.
Après une mise en contexte dans laquelle on donne quelques éclairages sur le contexte littéraire dans lequel l’œuvre a vu le jour et dans laquelle on situe l’extrait dans le reste de la pièce, le commentaire composé s’intéresse, entre autres, aux ressorts comiques déployés dans le passage étudié. On se penche ensuite sur la dimension satirique de la scène à travers les personnages de Tartuffe et d’Orgon, puis à la lutte entre mensonge et vérité. Les traits tragiques de cette scène sont également commentés.
En 1664, les dévots font interdire les deux premières versions de la pièce. La troisième, Le Tartuffe ou l’Imposteur, ne sera autorisée qu’en 1669 et obtiendra un énorme succès (on compte 77 représentations du vivant de l’auteur et, en tout, plus de 3000 représentations à la Comédie Française, ce qui en fait une des pièces classiques les plus jouées). Cette comédie narre l’histoire d’Orgon, notable qui s’est ridiculement entiché de Tartuffe, faux dévot. Orgon offre à Tartuffe la main de sa fille alors que celui-ci tente de séduire son épouse. Piégé et démasqué, Tartuffe cherche à chasser de chez lui Orgon grâce à une donation que ce dernier lui avait faite de ses biens et grâce à la détention de documents compromettants.