À propos de ce commentaire
Ce commentaire littéraire propose une analyse approfondie de la scène 6 de l’acte V de L’Illusion comique de Corneille. Vous y trouverez le texte étudié, une mise en contexte et le commentaire en lui-même, structuré en différentes parties. Des clés pour mieux comprendre quelques-uns des enjeux essentiels de cette comédie « protéiforme ».
La scène 6 de l’acte V est la scène finale de la pièce. Primadant se désespère de la mort de son fils, quand Alcandre lève le rideau sur Clindor et ses congénères en train de se partager de l’argent. Clindor et ses amis sont en fait devenus comédiens et viennent de jouer le dernier acte d’une tragédie devant Primadant. Clindor est donc venu chercher l’approbation de son père au sujet de son statut de comédien. Pour l’y aider, Alcandre fait un plaidoyer en faveur du théâtre. Primadant finit donc par se réjouir du bonheur de son fils.
Après quelques éclairages sur le contexte historique et littéraire dans lequel l’œuvre est née, et la situation de l’extrait étudié, le commentaire composé s’intéresse au thème baroque de l’illusion et au procédé du théâtre dans le théâtre. On se penche ensuite sur l’éloge du théâtre et des comédiens qu’on trouve dans l’extrait, et enfin sur le discours argumentatif à visée didactique d’Alcandre, dont Corneille se sert pour réhabiliter l’image des comédiens.
Parue en 1636, L’Illusion comique constitue un cas particulier dans l’œuvre de Corneille. Il s’agit en effet d’une comédie assez protéiforme : on y trouve un mélange de genres et un mélange de tons. De plus, la composition de la pièce est régie par le procédé baroque du théâtre dans le théâtre alors que Corneille est l’un des grands représentants du classicisme. La pièce est donc construite sur plusieurs niveaux qui s’entremêlent : celui de Primadant et Alcandre observant la vie de Clindor, celui des pans de la vie passée de Clindor et celui de la tragédie joué par les comédiens. Il n’est donc pas étonnant que, dans son examen de la pièce, l’auteur la qualifie lui-même de « galanterie extravagante », reniant par là même son importance.