À propos de ce commentaire
Ce commentaire littéraire propose une analyse approfondie de l’excipit du dernier tome des Mémoires de guerre, Le Salut (1944-1946), de Charles de Gaulle. Vous y trouverez le texte étudié, une mise en contexte et le commentaire en lui-même, structuré en différentes parties. Bref, des clés pour mieux comprendre quelques-uns des enjeux essentiels de cette œuvre à cheval entre histoire et littérature.
Le passage étudié, à la fin du Salut, clôt l’ensemble des Mémoires de guerre. Il intervient à la suite de la victoire française et de la démission du général de Gaulle, en 1946 ; alors retiré à Colombey-les-Deux-Églises, l’ancien chef de l’État mène une dernière réflexion sur l’Histoire, en témoignant d’une grande amertume.
Dans l’ensemble des Mémoires de guerre, de Gaulle emploie un style efficace, précis et au plus près du réel historique, riche en citations, en statistiques et en dates. Pourtant, cette dernière page du Salut rompt avec le récit antérieur en introduisant une méditation sur la nature. Qu’apporte une telle méditation à la fin de mémoires politiques ?
Après avoir rappelé les caractéristiques du genre des mémoires et situé l’extrait dans l’œuvre, le commentaire composé s’intéresse notamment à la représentation de la France d’après-guerre et au dernier autoportrait que de Gaulle réalise, puis au lyrisme poétique de l’extrait. La vision cyclique du temps qui prévaut dans ce passage est également commentée.
De Gaulle s’inscrit dans la tradition des mémoires historiques avec son œuvre majeure, Mémoires de guerre, qui raconte la Seconde Guerre Mondiale en trois étapes : L'Appel, 1940-1942 (1954), L'Unité, 1942-1944 (1956) et Le Salut, 1944-1946 (1959).
Ce dernier tome débute par le retour du général de Gaulle en France en aout 1944 et s’achève par sa démission en tant que chef du gouvernement provisoire, le 20 janvier 1946. Le général écrit les Mémoires de guerre après s’être retiré du pouvoir, et réfléchit avec distance à la situation historique et politique de la France. Lors de sa publication, l’œuvre reçoit un accueil très contrasté.