À propos de ce commentaire
Ce commentaire littéraire propose une analyse approfondie du préambule des Confessions de Jean-Jacques Rousseau, avec le texte étudié, une mise en contexte et le commentaire en lui-même, structuré en différentes parties. Des clés pour mieux comprendre quelques-uns des enjeux essentiels de cette célèbre autobiographie.
Cet extrait des Confessions en constitue l’incipit, dans lequel Rousseau s’explique sur la nature et le but de son projet. L’ensemble de l’œuvre se divise, selon les indications même de l’auteur, en deux parties distinctes : la première, allant des livres I à VI, couvre les années 1712-1740 ; la seconde, des livres VII à XII, les années 1741-1765.
Après quelques éclairages sur le projet autobiographique de Rousseau et sur le contexte de rédaction des Confessions, le commentaire composé s’intéresse, entre autres, aux principes du pacte autobiographique, puis à la relation de Rousseau avec le lecteur – l’auteur met ce dernier à l’épreuve et rend l’identification au moi de l’œuvre problématique. Ensuite, l’affirmation de la singularité individuelle de l’auteur ainsi que la mise en scène dramatique voire théâtrale de ce préambule sont commentés.
Les Confessions de Rousseau est un ouvrage autobiographique publié à titre posthume, évoquant les 53 premières années de sa vie. L’idée d’écrire ses confessions trouve son fondement dans un contexte particulier. En effet, en dénonçant dans l’Émile la mauvaise influence du pouvoir politique et religieux sur l’éducation, il s’attire les foudres des autorités françaises, suisses et hollandaises, qui jugent ses théories indécentes et ordonnent en 1762 que l’ouvrage soit brûlé publiquement et l’auteur condamné. Interdit de territoire dans ces pays, Rousseau s’exile à Neuchâtel.
À peine deux ans plus tard, un texte de Voltaire l'accuse d'avoir écrit un traité moralisateur sur l'éducation alors qu'il a abandonné ses quatre enfants à l'assistance publique. Trahi par l'accusation de son ancien ami, Rousseau se sent sali et décide dans un souci quasi compulsif de justification de faire état de ses Confessions.