À propos de cette analyse
L’auteur de la fiche de lecture, Marine Everard, maitre en lettres modernes, analyse avec soin les méandres de l’intrigue d’Un roi sans divertissement de Jean Giono, une œuvre oscillant constamment « entre fantaisie et monstruosité ».
Si elle fournit un résumé complet du récit, elle s’attarde tout autant sur la psychologie des personnages principaux, à savoir Langlois et M.V., tous deux fascinés par le meurtre. Bien plus, elle s’intéresse aux « amateurs d’âmes » que sont Saucisse, Mme Tim et le procureur royal, aux différents villageois et à chacune des victimes. Dans la partie consacrée aux clés de lecture sont abordés le genre de l’œuvre, ses multiples narrateurs ainsi que les thèmes de l’ennui et du divertissement. Le dernier point traité dans la fiche de cours au format PDF couvre le motif omniprésent du sang sur la neige, qui rappelle d’ailleurs un épisode de Perceval ou le conte du Graal.
Un roi sans divertissement est un roman écrit de la plume de Jean Giono. Il est publié une première fois en 1947 aux Editions Gallimard, mais est ensuite interdit à la vente à cause de problèmes judiciaires rencontrés par l'auteur : ce n’est qu’en 1949 qu’il est republié, après que Jean Giono ait été disculpé.
Le fondement d’Un roi sans divertissement réside dans une interrogation moraliste : le point de départ que prend Jean Giono pour écrire son roman est en effet un extrait des Pensées de Pascal qui dit qu’ « un roi sans divertissement est un homme plein de misères ». Un roi sans divertissement veut ainsi montrer que pour sortir de son ennui existentiel, l’homme peut aller jusqu'à la fascination du Mal et commettre des meurtres.
Né en 1895 et mort en 1970, Jean Giono est un écrivain français. Auteur de romans, de nouvelles, d’essais et de pièces de théâtre, il est né, a vécu et est mort dans la petite ville de Manosque, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Il prend d’ailleurs souvent cette région, qu’il connait très bien, pour cadre dans ses romans. Dans sa production romanesque, il cherche à dépeindre la condition de l’homme dans le monde : c’est d’ailleurs ce qu’il fait dans Un roi sans divertissement.
En 1963, Un roi sans divertissement inspire aussi un film éponyme à Jean Giono, qui adapte lui-même son roman au grand écran.