Le Monde comme il va - Analyse du livre

de François Voltaire

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À propos de cette analyse

Une fois de plus, lePetitLittéraire.fr s’attarde sur la production philosophique et littéraire du grand penseur des Lumières qu’est Voltaire, et plus précisément sur son conte philosophique Le Monde comme il va. Jouissant de l’expertise de Valentine Lechevallier, maitre en lettres modernes, les lecteurs qui découvriront cette fiche de lecture apprécieront reconnaitre les motifs chers à l’auteur – religion, fanatisme, superstition, intolérance, philosophie – commentés à la lumière de ce nouvel opus plein de bon sens !

Écrite avec soin, la fiche de lecture résume l’ouvrage, chapitre par chapitre, avant de se concentrer sur ses deux protagonistes principaux : Babouk, un personnage naïf mais non dénué de raison, et Ituriel, une sorte d’ange qui a le pouvoir de détruire une civilisation entière. La synthèse expose ensuite les spécificités du genre du conte philosophique, puis de la critique morale et de la satire religieuse auxquelles Voltaire se livre à travers Le Monde comme il va. La dimension philosophique de l’œuvre – « Tout n’est pas parfait mais tout est passable » – interpelle également notre spécialiste qui en évalue la portée dans une dernière clé de lecture.

Le Monde comme il va est un conte philosophique écrit par Voltaire et publié en 1748. Il est également appelé Le Monde comme il va, vision de Babouc écrite par lui-même. Dans Le Monde comme il va, Voltaire dresse indirectement un portrait de la société dans laquelle il vit, et il se montre critique vis-à-vis d’elle (et surtout de la capitale française).

Tout comme Montesquieu dans les Lettres persanes, Voltaire utilise le procédé dit « de l’oeil neuf » dans Le Monde comme il va. En effet, dans ce conte philosophique, Ituriel, l’un des génies qui président l'empire du monde, demande au Scythe Babouc d’observer Persépolis (en réalité Paris) et ses habitants accusés de tous les maux afin de décider s’il faut ou non détruire cette ville. Babouc s’exécute, et il est tantôt déchiré par la violence présente dans la cité, tantôt impressionné par la finesse des habitants de marque. Il décide alors de faire une statue composée de tous les métaux, des terres et des pierres précieuses de la ville, et il l'apporte à Ituriel, lui demandant s'il cassera cette oeuvre, sous prétexte que « tout n'y est pas or et diamants ».

Né en 1694 et mort en 1778, François Marie Arouet, dit Voltaire, est l’un des philosophes les plus importants du XVIIIe siècle. Durant toute sa vie, il combat le fanatisme religieux, qu’il nomme « l’Infâme », prônant la tolérance et la liberté de pensée. Voltaire est aussi un formidable écrivain : parmi ses oeuvres les plus importantes, en plus de Le Monde comme il va, on compte, par exemple, les Lettres philosophiques (1734), Zadig ou la Destinée (1748), Candide ou l’Optimisme (1759) et L’Ingénu (1767).

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