À propos de l'analyse de livre sur Le Veston ensorcelé
Aborder l’œuvre de Dino Buzzati, cela signifie qu’il faut se plonger sans retenue dans l’univers unique de ce génial Italien. Dominique Coutant-Defer, notre spécialiste de langue française, se prête une nouvelle fois au jeu et nous promet une fiche de lecture des plus savoureuses sur la nouvelle moraliste Le Veston ensorcelé.
Livrant un résumé dont l’intrigue fait cohabiter la magie, le crime et le luxe, notre auteure rapporte fidèlement les péripéties vécues par les personnages majeurs. Ces derniers d’ailleurs font l’objet d’une analyse ciblée, le narrateur en tête, lui dont on ne connait ni le nom, ni l’âge, ni le physique, et qui s’avère être quelqu’un d’assez banal et neutre – peut-être pour favoriser l’identification du lecteur ? Le schéma narratif apporte ensuite des éclaircissements sur la structure du récit. Pour conclure, on étudie les caractéristiques de la nouvelle et le fantastique, avant d’aborder l’objet magique et la figure du diable, deux lieux communs en littérature.
Le Veston ensorcelé, dont le titre original est La giacca stregata, en italien, est une nouvelle fantastique de Dino Buzzati. Il s’agit d’une des nouvelles les plus connues du recueil Le K, publié pour la première fois en Italie en 1966. Le Veston ensorcelé parait en France en 1967 aux Editions Robert Laffont.
Né en 1906 à Belluno et mort en 1972 à Milan, Dino Buzzati est un écrivain et un peintre italien. C’est le roman Le Désert des Tartares, son oeuvre la plus célèbre, qui lui permet d’être connu dans le monde entier, dès 1940. Dino Buzzati publie à la fois des nouvelles, des romans, des contes, de la poésie et du théâtre. Parmi les traits qui le caractérisent, on peut citer sa capacité à faire ressortir l’aspect insolite (et parfois même fantastique) des éléments de la réalité quotidienne. Son oeuvre semble être influencée par Kafka, par le surréalisme et par l’existentialisme.
Dans Le Veston ensorcelé, dont l’action se situe à Milan, le narrateur, un homme modeste, se fait confectionner un costume chez un tailleur étrange qui semble être le diable. Il se rend compte que l’une des poches de ce veston s’avère être une réserve inépuisable d’argent, mais que chaque retrait d’argent se paie par une catastrophe meurtrière. Après avoir profité du costume, le narrateur, pris de remords, s’en débarrasse. Mais il est trop tard : il est conscient qu’il devra rendre des comptes. De par son thème, Le Veston ensorcelé se situe entre autres dans la lignée de La Peau de chagrin de Balzac.