À propos de l'analyse de livre sur ... mais la vie continue
À travers cette fiche de lecture, Elise Vander Goten offre une analyse claire et fiable de … mais la vie continue, un roman de Bernard Pivot paru en 2021 aux éditions Gallimard. Par l’intermédiaire d’un narrateur qu’il appelle Guillaume Jurus, l’ancien présentateur d’Apostrophes livre dans cette autofiction un témoignage sur sa vieillesse et celle de ses amis, les Jeunes Octogénaires Parisiens. Il entend de cette manière donner une image plus dynamique du quatrième âge et lutter contre le jeunisme de plus en plus prégnant dans la société actuelle.
Cette analyse comporte différentes parties, permettant d’appréhender le contenu de … mais la vie continue, ainsi que de comprendre le contexte dans lequel cette œuvre a été produite. Ainsi, elle débute par une présentation globale de … mais la vie continue, développant entre autres les objectifs que souhaite atteindre Bernard Pivot grâce à ce livre. Cette brève introduction est suivie d’une biographie synthétique de l’auteur, revenant sur les moments marquants de la carrière du journaliste, puis d’un résumé complet de l’œuvre. Celui-ci est divisé en trois parties, respectivement intitulées « la vieillesse », « les Jeunes Octogénaires Parisiens » et « un monde en pleine mutation », chacune abordant un aspect différent de … mais la vie continue. S’ensuit une étude des personnages, Guillaume Jurus, Octo, Nona, Coco Bel-Œil, les Blazic et les Guermillon ayant chacun droit à leur propre fiche reprenant leurs principaux traits de caractère ainsi que les faits marquants de leur histoire familiale et de leur vie professionnelle. Les clés de lecture permettent ensuite d’acquérir une meilleure compréhension du contexte littéraire, artistique et social dans lequel s’inscrit … mais la vie continue. Enfin, l’analyse est conclue par des pistes de lecture. Présentée sous la forme d’un questionnaire, cette partie de l’analyse vise à susciter une réflexion plus profonde et aboutie sur … mais la vie continue en recourant notamment aux notions exposées dans les clés de lecture.
Pensées pour permettre une compréhension plus approfondie de l’héritage littéraire de … mais la vie continue, des procédés narratifs qui y sont mis en œuvre et du contexte dans lequel ce livre a été produit, les clés de lecture sont au nombre de trois. La première comprend une définition de l’autofiction, comprenant ses caractéristiques principales ainsi qu’un bref historique du genre. La seconde, quant à elle, s’attarde sur un mécanisme en particulier de ce récit, celui de la mise en abyme, à travers lequel Bernard Pivot enjoint une réflexion sur son propre processus créatif. Enfin, la troisième développe ce qui est probablement la thématique majeure de cet ouvrage, à savoir l’invisibilité de la vieillesse dans une société jeuniste. L’enjeu de … mais la vie continue, en effet, est de redorer l’image des plus de 65 ans, souvent présentés comme infirmes et impotents, pour que les plus âgés abordent cette nouvelle période de leur vie avec davantage de sérénité et que les plus jeunes cessent de la craindre.
Pour en apprendre davantage sur les origines du genre de l’autofiction, vous pouvez consulter les analyses consacrées à Du côté de chez Swann de Marcel Proust et Les Faux monnayeurs d’André Gide, disponibles sur le site du Petit Littéraire.
Paru aux éditions Albin Michel en 2021, … mais la vie continue raconte les tribulations d’un vieil homme de 82 ans du nom de Guillaume Jurus. Ancien éditeur, il vieillit aux côtés de sa compagne Manon et de ses amis, les Jeunes Octogénaires Parisiens, en s’efforçant de profiter du temps qu’il lui reste pour croquer la vie à pleines dents, en dépit des vicissitudes de l’existence…
À travers ce héros qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau, Bernard Pivot aborde ainsi le sujet de la vieillesse, dont il entend donner une image plus dynamique et heureuse. Il espère de cette manière aider les plus âgés à aborder cette période avec davantage de sérénité, et faire comprendre aux plus jeunes que la vie ne s’arrête pas une fois passé l’âge de la retraite.
Outre les affres de la maladie, … mais la vie continue met donc l’accent sur les plaisirs épicuriens qui résistent à l’épreuve des années. Envisagé comme une recette du bonheur à destination du quatrième âge, l’ancien journaliste montre en effet avec ce roman que la vieillesse n’est pas dépourvue d’avantages, dès lors qu’elle offre le temps et le calme nécessaires pour se consacrer à ses loisirs et à ses proches.