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Le Père Goriot - Commentaire sur L’incipit (début de l'oeuvre)
de Honoré de Balzac
Un gain de temps pour les étudiants
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Une analyse rigoureuse pour les études littéraires
Rédigé par Luigia Pattano, docteur ès Littératures de langue française, ce commentaire propose une étude littéraire précise. Il met en lumière les procédés balzaciens et les enjeux réalistes, avec une approche universitaire reconnue.
Comprendre le réalisme balzacien
Ce commentaire vous guide à travers l'analyse de texte, les métaphores sociales et la structure narrative de l'œuvre. Une ressource pour approfondir votre connaissance du Père Goriot et de son auteur. Pour un résumé complet de l'œuvre, consultez cette ressource.
Contexte de l'œuvre et place de l'incipit
Le Père Goriot s'inscrit dans La Comédie humaine, vaste fresque balzacienne. L'incipit pose les bases d'une réflexion sur la société parisienne du XIXe siècle. La pension Vauquer devient un symbole de la médiocrité bourgeoise.
Balzac et le réalisme : une révolution littéraire
Balzac rompt avec les conventions romantiques. Il revendique une écriture ancrée dans le réel, comme en témoigne la célèbre affirmation : « All is true ». Ce manifeste réaliste influence toute la littérature moderne.
Analyse détaillée du commentaire composé
Un tableau de la société : la pension Vauquer comme microcosme
La description minutieuse de la pension révèle les travers de la petite bourgeoisie. Balzac utilise des comparaisons frappantes pour souligner la sordidité des lieux. Ce cadre spatial annonce les thèmes de l'ambition et de l'échec social.
L’énonciation du réalisme : la quête de vérité chez Balzac
L'auteur affirme sa volonté de « raconter le vrai ». L'ironie mordante et les métaphores sociales renforcent cette posture. Le lecteur est plongé dans un univers sans fard, où l'hypocrisie est dénoncée.
Un type social : Madame Vauquer et la médiocrité bourgeoise
Madame Vauquer incarne l'avidité et la médiocrité. Son portrait physique et moral reflète les défauts d'une société corrompue. Balzac en fait un personnage emblématique de sa critique sociale.
Le style balzacien : descriptions et procédés littéraires
Les descriptions sensorielles et les images frappantes créent une immersion totale. Le style précis et imagé sert la dénonciation des inégalités. Chaque détail participe à la construction d'un univers réaliste.
Citations clés et micro-analyses
« Madame Vauquer [...] tient à Paris une pension bourgeoise » – L'entrée dans l'univers sordide
Cette première ligne introduit le cadre spatial et social. La pension devient un personnage à part entière, symbole de la décadence parisienne.
« Ce drame n’est ni une fiction, ni un roman. All is true » – Le manifeste réaliste
Balzac revendique ici la véracité de son récit. Cette affirmation souligne son engagement littéraire. Un passage clé pour comprendre le réalisme balzacien.
« La maison [...] exhale une odeur sans nom dans la langue » – L'immersion sensorielle
La description olfactive renforce l'effet de réel. Balzac utilise des procédés stylistiques innovants pour captiver le lecteur.
« Madame Vauquer [...] respire l’air chaudement fétide » – Le portrait moral et physique
Ce portrait révèle la dualité du personnage. L'auteur mêle traits physiques et moraux pour créer une figure inoubliable.
Ressources complémentaires pour approfondir
Œuvres similaires à étudier pour le bac
Pour compléter votre préparation, explorez d'autres textes réalistes comme l'analyse du portrait du Père Grandet dans Eugénie Grandet. Pour une étude de l'incipit dans un autre style, consultez l'analyse de l'incipit de Nana d'Émile Zola.
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Extrait du commentaire du livre Le Père Goriot
INCIPIT
Madame Vauquer, née de Conflans, est une vieille femme qui, depuis quarante ans, tient à Paris une pension bourgeoise établie rue Neuve Sainte-Geneviève, entre le quartier latin et le faubourg Saint-Marceau. Cette pension, connue sous le nom de la Maison-Vauquer, admet également des hommes et des femmes, des jeunes gens et des vieillards, sans que jamais la médisance ait attaqué les mœurs de ce respectable établissement. Mais aussi depuis trente ans ne s’y était-il jamais vu de jeune personne, et pour qu’un jeune homme y demeure, sa famille doit-elle lui faire une bien maigre pension. Néanmoins, en 1819, époque à laquelle ce drame commence, il s’y trouvait une pauvre jeune fille. En quelque discrédit que soit tombé le mot drame par la manière abusive et tortionnaire dont il a été prodigué dans ces temps de douloureuse littérature, il est nécessaire de l’employer ici : non que cette histoire soit dramatique dans le sens vrai du mot ; mais, l’œuvre accomplie, peutêtre aura-t-on versé quelques larmes intra-muros et extra. Sera-t‑elle comprise au-delà de Paris ? le doute est permis. Les particularités de cette scène pleine d’observations et de couleurs locales ne peuvent être appréciées qu’entre les buttes de Montmartre et les hauteurs de Montrouge, dans cette illustre vallée de plâtras incessamment près de tomber et de ruisseaux noirs de boue ; vallée remplie de souffrances réelles, de joies souvent fausses, et si terriblement agitée qu’il faut je ne sais quoi d’exorbitant pour y produire une sensation de quelque durée. Cependant il s’y rencontre çà et là des douleurs que l’agglomérati...
Structure de ce commentaire de livre
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Texte étudié
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Mise en contexte
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Commentaire
Ce document a été rédigé par Luigia Pattano
Luigia Pattano est titulaire d'un doctorat de recherche en littératures de langue française (Università di Bologna)
Validé par des experts en littérature
Luigia Pattano
Luigia Pattano est titulaire d'un doctorat de recherche en littératures de langue française (Università di Bologna)
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