À propos de ce commentaire
Ce commentaire littéraire propose une analyse approfondie de l’incipit de L’écume des jours de Boris Vian, avec une mise en contexte et le commentaire en lui-même, structuré en différentes parties. Des clés pour mieux comprendre quelques-uns des enjeux essentiels de ce roman, le plus connu de l’auteur.
L’incipit de l’œuvre présente brièvement les caractéristiques essentielles de l'univers romanesque dans lequel Vian nous invite à entrer :
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la discordance ou l'incongruité du texte avec les données de notre expérience sensible par le biais de détails improbables ;
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une légèreté apparemment vide mais qui dissimule en réalité une grande béance (donc une dimension tragique) ;
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une passion manifeste pour le langage et les mots ;
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un clair sens de la mesure et du rythme.
Après quelques éclairages sur le quartier Saint-Germain-des-Prés, haut lieu de la vie intellectuelle et culturelle après la Deuxième Guerre mondiale, ainsi que sur la production de Vian et la situation de l’extrait étudié, le commentaire composé s’intéresse tout d’abord aux caractéristiques générales de l’univers déroutant mis en place par l’auteur. Ensuite, on se penche sur les objets concernés par le procédé de détour : les images et le langage, la nature, les règles sociales et les techniques. Le style de l’auteur est également commenté.
L’Ecume des jours, publié en 1947, est le roman le plus connu de Boris Vian, bien qu’il passa presque inaperçu lors de sa parution. C’est le récit d’une histoire d’amour qui finit tragiquement. L’histoire s’inscrit dans un univers aux lois surréalistes et Vian joue avec la langue pour construire cet univers : chaque page, chaque ligne presque, offre au lecteur des jeux de mots, des mots inventés.
Écrit au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ce roman s’inscrit dans le renouvellement du genre romanesque qui marquera cette époque, mettant l’accent sur l’écriture même plutôt que sur la description du réel.