À propos de ce commentaire
Ce commentaire littéraire propose une analyse approfondie du chapitre 27 de Gargantua de Rabelais. Vous y trouverez le texte étudié, une mise en contexte et le commentaire en lui-même, structuré en différentes parties. Bref, des clés pour mieux comprendre quelques-uns des enjeux essentiels de cette œuvre hilarante !
Le passage étudié constitue le célèbre épisode de la défense de la vigne du clos de Seuillé (Seuilly) contre les envahisseurs par Frère Jean. Il intervient au début de la guerre que le roi Picrochole lance contre Grandgousier, le père de Gargantua. Picrochole lève une armée pour envahir le royaume de Grandgousier. Chemin faisant, celle-ci parvient au village de Seuilly, près de Chinon, et le pille. Une partie de l'armée choisit de rester et de vendanger la vigne du clos. Outré par le risque de perdre toute la récolte de vin, Frère Jean, un moine énergique et courageux, s'illustre dans un combat impitoyable, à la fois épique et comique, et parvient seul à repousser les assaillants.
Après un rappel de l’œuvre rabelaisienne et du contexte religieux dans lequel elle s’inscrit, le commentaire composé s’intéresse, entre autres, à la figure de Frère Jean, qui apparait comme un anti-moine, au combat héroïque qu’il livre et à la dimension parodique du passage, puis à la mise en scène, à travers l’extrait analysé, d’un débat théologique sur le libre-arbitre, le salut et la liberté.
La Vie très horrifique du Grand Gargantua est éditée à Lyon chez François Juste en 1534/1535, sous le pseudonyme d'Alcofrybas Nasier (anagramme de Françoys Rabelais). Paru en 1532, Pantagruel avait déjà connu le succès. Au lieu d'en raconter la suite, Rabelais narre la vie du père de Pantagruel, Gargantua. L'ouvrage est plusieurs fois remanié. En 1542, lors de la dernière réédition, l'auteur atténue prudemment certaines moqueries : par exemple, il remplace les mots Théologiens etSorbonne par Sophistes.
Si l'ouvrage est le plus structuré des récits rabelaisiens, il n'en atteste pas moins d'un langage unique et créateur. Sceptique, railleur, Rabelais défend toujours ses idées avec la plus grande arme qui soit : le rire.