À propos de l'analyse de livre sur La Servante écarlate
Cette analyse de La Servante écarlate, rédigée par Justine Aerts, diplômée en langues et littératures modernes et spécialiste des littératures anglo-saxonne et hispanique, permet une approche détaillée et accessible du roman qui a rendu Margaret Atwood célèbre. Un résumé complet synthétise les évènements les plus importants de l’histoire et éclaire sur les éléments qui composent la société dystopique décrite dans l’ouvrage. Cette fiche de lecture apporte également une analyse détaillée des personnages principaux du roman, à savoir Defred, le Commandant, Serena Joy, Deglen, Nick, Moira, Tante Lydia et Luke. Trois clés de lecture permettent ensuite d’approfondir sa connaissance de l’ouvrage. La première analyse l’œuvre dans le cadre du féminisme. La deuxième se concentre sur les faits historiques dont Margaret Atwood s’est inspirée pour la rédaction de son œuvre, qui, grâce à ces comparaisons historiques, ne paraît plus si fictive. Enfin, la dernière clé de lecture aborde la réception de l’ouvrage à l’époque de sa publication et le renouveau de ces dernières années qui ont vu l’œuvre de Margaret Atwood devenir un véritable phénomène de culture populaire. Pour ceux qui voudraient approfondir davantage leur réflexion, des pistes d’analyses sont proposées sous forme de questions à la fin de cette fiche de lecture.
Publié en 1985, La Servante écarlate est le roman le plus célèbre de l’écrivaine canadienne Margaret Atwood. En 1984, elle vit à Berlin avec sa famille, alors que le mur sépare toujours la ville en deux. C’est dans ce contexte qu’elle se lance dans la rédaction de son œuvre majeure, inspirée notamment par l’ambiance sombre et pesante de l’Allemagne de l’époque, où tous les habitants font attention à ce qu’ils disent ou font par peur de représailles. Fascinée par des lectures telles que Le Meilleur des mondes (1931) d’Aldous Huxley, 1984 (1949) de George Orwell ou encore Fahrenheit 451 (1953) de Ray Bradbury, Margaret Atwood a toujours su qu’elle voulait écrire une dystopie. Elle constate cependant que la plupart des romans dystopiques sont écrits d’un point de vue masculin. Elle veut en écrire un du point de vue d’une femme. Elle s’inspire également de la théocratie puritaine des États-Unis des XVIIe et XVIIIe siècles, qu’elle étudie lors de ses études à Harvard. Elle explique être fascinée par le fonctionnement des dictatures, en tant que personne née au début de la Seconde Guerre mondiale. Le roman devient un succès planétaire et propulse Margaret Atwood parmi les auteurs contemporains les plus célèbres.
En 2019, Margaret Atwood publie la suite de La Servante écarlate, intitulée Les Testaments. Ce nouveau roman de science-fiction dystopique, publié plus de trente ans après le premier tome, se déroule quinze années plus tard et est témoin de l’essoufflement du régime totalitaire de Galaad.