À propos de l'analyse de livre sur Au soleil redouté
Dans cette analyse, Lucile Lhoste s’emploie à analyser de façon à la fois détaillée et accessible le roman Au soleil redouté de Michel Bussi, initialement publié en février 2020. Mêlant deux enquêtes, une du passé et une du présent, il rassemble selon la critique plusieurs caractéristiques majeures de l’œuvre de l’auteur : un ancrage exotique, des références artistiques bien présentes et un rebondissement final bouleversant toute l’intrigue. Un gendarme et une adolescente tentent d’y débusquer l’auteur des sinistres actions perpétrées sur l’ile d’Hiva Oa, dans les Marquises.
L’analyse littéraire d’Au soleil redouté est conçue pour être immédiatement abordable pour quiconque ne connait pas l’œuvre et s’attache à expliquer avec clarté le récit et ses caractéristiques marquantes. Elle commence ainsi par détailler qui est Michel Bussi, professeur de géographie, auteur de romans policiers et jeunesse à succès classé parmi les meilleures ventes françaises, puis aborde Au soleil redouté, à la fois récit d’un parcours meurtrier, jeu d’écriture insoupçonné qui joue avec le lecteur et nom de la pension marquisienne autour de laquelle toute l’intrigue prend place.
Afin de rendre la structure particulière de l’œuvre accessible, l’analyse d’Au soleil redouté se penche d’abord sur les principaux évènements et les fausses pistes amenées par une affaire du passé. La narration du récit est particulière, mais son secret est l’un des mystères du récit, aussi est-il nécessaire de reprendre d’abord les évènements de façon détaillée avant d’expliquer en quoi les actions des personnages concourent à la résolution de l’énigme. Une étude éclairante des personnages permet ensuite de mieux cerner leur rôle. Il y a en effet huit narrateurs au total, et l’analyse en reprend sept dont l’importance est capitale : les cinq lectrices invitées de l’atelier – Clem, Martine, Farèyne, Marie-Ambre et Eloïse – et les deux enquêteurs Yann Moreau et Maïma. On y adjoindra Tanaé, l’hôtesse de la pension, dont le rôle semble secondaire, mais est en réalité indispensable à la compréhension d’une partie des évènements.
Une fois l’intrigue et les personnages abordés, l’analyse peut entrer dans des thématiques détaillées et complexes, qui sont néanmoins nécessaires pour accéder à une connaissance complète de l’œuvre. Les clés de lecture vont donc en premier revenir sur les artistes Paul Gauguin et Jacques Brel. Si Michel Bussi aime à user de références artistiques, l’ombre de ces célébrités et de Brel en particulier plane particulièrement sur Au soleil redouté. Impossible ensuite de faire l’impasse sur les traditions des Marquises, puisqu’une analyse accessible doit les expliquer : des éléments cruciaux du récit en dépendent directement. L’analyse revient donc sur la manière dont ces traditions ont survécu jusqu’à aujourd’hui avant de se concentrer sur les tatouages et les tikis.
Une explication claire et détaillée de la structure du roman est enfin proposée pour comprendre en quoi elle concourt tant à brouiller les pistes. L’auteur présente en effet son manuscrit comme s’il était le fait de quatre narrateurs, mais la réalité est tout autre. La supercherie, dévoilée à la fin de l’intrigue d’Au soleil redouté, offre un autre regard sur tout le roman et pousse le lecteur à s’interroger sur une série d’éléments que l’analyse pointe du doigt et qui deviennent plus clairs à la lumière de ces révélations. La fiche d’analyse se clôt sur une série de questions permettant d’aller plus loin dans l’étude de l’œuvre et d’approfondir les traditions et les procédés traités.
Pour continuer votre étude de l’œuvre de Michel Bussi et découvrir un roman différent et plus proche de sa Normandie natale, vous pouvez aborder la lecture de l’analyse de la réédition d’Omaha Crimes, publiée sous le nom Gravé dans le sable.
Cinq femmes, lectrices assidues de l’écrivain Pierre-Yves François, sont sélectionnées pour participer à un atelier d’écriture sur l’ile d’Hiva Oa, dans les Marquises. L’auteur leur donne à chaque étape du parcours des consignes d’écriture, mais alors qu’il vient de leur parler de la façon d’écrire une disparition, il se volatilise exactement de la manière qu’il décrivait. Tout le monde croit à une mise en scène pour pimenter l’atelier, mais bientôt, Pierre-Yves François disparait réellement et un premier meurtre est commis. Yann, mari d’une participante de l’atelier, et Maïma, belle-fille d’une autre, décident de s’allier pour enquêter et découvrir qui est responsable de ces sinistres évènements. De fausse piste en fausse piste, ils vont dévoiler les secrets de chaque invité et de leurs hôtes à la pension Au soleil redouté, qui héberge l’atelier, jusqu’à finir par découvrir la vérité derrière les meurtres.
Immédiatement classé dans les meilleures ventes à sa sortie, Au soleil redouté intègre les principaux ingrédients des précédents romans policiers de Michel Bussi : un ancrage exotique, un rebondissement final spectaculaire, une enquête soulevant de nombreux mystères… L’art est au cœur du récit, tant sur le plan littéraire que du point de vue purement artistique, bien plus qu’on ne l’imagine : outre la structure particulière des chapitres en multiples points de vue, il comporte des références à Paul Gauguin (peintre français, 1848-1903) et Jacques Brel (chanteur, acteur et réalisateur belge, 1929-1978), tous deux enterrés à Hiva Oa. Le titre du roman fait d’ailleurs référence à la dernière chanson de ce dernier, Les Marquises.