À propos de ce commentaire sur L'Ecume des jours
Ce commentaire littéraire propose une analyse approfondie du chapitre LII de L’écume des jours de Boris Vian, avec une mise en contexte et le commentaire en lui-même, structuré en différentes parties. Des clés pour mieux comprendre quelques-uns des enjeux essentiels de ce roman que Queneau désignait comme « le plus poignant des romans d’amour contemporains ».
Beau garçon, riche, sympathique et désœuvré, Colin rencontre Chloé. Très vite, leur amour fait leur bonheur, ils se marient et partent en voyage. Un jour, soudain, Chloé se sent mal. Un médecin diagnostique la maladie : un nénuphar pousse dans son poumon. Le seul traitement possible : sentir des fleurs, des fleurs par milliers. Alors, afin d’acheter les fleurs qui guériront Chloé, Colin doit travailler, sa hantise. Mais ce sera en vain, car Cholé mourra. Après un début lumineux et léger, la fin du roman est marquée par la noirceur et la mort.
Après quelques éclairages sur le contexte littéraire dans lequel l’œuvre a vu le jour et la situation de l’extrait étudié, le commentaire composé s’intéresse, entre autres, aux deux grands axes de ce chapitre, qui traversent également tout le roman : la dénonciation de la société contemporaine à travers une critique du travail et de la guerre, et l’histoire d’amour à la fois fantaisiste et tragique vécue par les protagonistes principaux. L’exploration de la langue française et les jeux de mots que l’on retrouve dans l’extrait sont également commentés.
L’Ecume des jours, publié en 1947, est le roman le plus connu de Boris Vian, bien qu’il passa presque inaperçu lors de sa parution. C’est le récit d’une histoire d’amour qui finit tragiquement. L’histoire s’inscrit dans un univers aux lois surréalistes et Vian joue avec la langue pour construire cet univers : chaque page, chaque ligne presque, offre au lecteur des jeux de mots, des mots inventés.
Écrit au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ce roman s’inscrit dans le renouvellement du genre romanesque qui marquera cette époque, mettant l’accent sur l’écriture même plutôt que sur la description du réel.