À propos de ce commentaire
Ce commentaire littéraire propose une analyse approfondie du monologue final de Bérenger dans Rhinocéros d’Eugène Ionesco. Vous y trouverez une mise en contexte et le commentaire en lui-même, structuré en différentes parties. Des clés pour mieux comprendre quelques-uns des enjeux essentiels de cette contre-utopie originale.
Bérenger, seul rescapé de cette « épidémie » de rhinocérite, désarçonné, ne dialogue alors plus qu’avec lui-même au travers d’un long monologue empreint de doutes, d’interrogations et de contradiction, dans lequel il lui revient, héros malgré lui, de défendre la cause de l’homme.
Après un rappel des caractéristiques du théâtre de l’absurde et la situation de l’extrait étudié, le commentaire composé s’intéresse à l’incapacité de Bérenger à communiquer avec les autres et à être entendu, à sa progressive dépersonnalisation et à la crise des valeurs morales à laquelle il est en proie. Le caractère ambigu de ce dénouement est également abordé.
Rhinocéros fut publiée en 1959 et jouée pour la première fois la même année. Elle met en scène une étrange épidémie, la « rhinocérite », par laquelle les habitants d’une petite ville se métamorphosent en rhinocéros. En mêlant comique et tragique, cette pièce montre les dangers du conformisme qui fait disparaitre la pensée individuelle et favorise la mise en place des idéologies totalitaires. Elle est aujourd’hui, comme La Peste ou 1984, un classique mondial de la littérature antitotalitaire.